jeudi 30 mai 2024

Arrestation arbitraire de Jean Willy Engonga par le Gouverneur de province de la Mongala

 

Arrestation arbitraire de Jean Willy Engonga

par le Gouverneur de province de la Mongala

Monsieur Jean Willy Engonga, au milieu, en lunettes, coordonnateur de la dynamique de soutien à Son Excellence Jean Pierre Lihau (ici, le jour de l'arrivée de Jean Pierre Lihau à Bumba); il est arbitrairement arrêté et mis au cachot par le Gouverneur des provinces Me César Limbaya

 

Monsieur Jean Willy Engonga, le Coordonnateur des structures de soutien au VPM Jean Pierre Lihau à Bumba est arbitrairement arrêté ce mercredi 29 mai 2024 au soir alors qu’il partageait paisiblement un verre avec des amis dans un bistrot.

Les gardes du corps de Maître César Limbaya avaient nuitamment surgi au « Nganda » Kingakati, un hotel-bar sis sur l’avenue Kasombo aux environs de l'Institut Likana, et ont procédé à l’arrestation de Jean Willy Engonga, alors que ce dernier, en compagnie de ses camarades et amis, y savouraient la reconduction dans le gouvernement central de leur timonier, Excellence Jean Pierre Lihau, au poste qu’il avait occupé dans le gouvernement précédent, comme Vice-Premier Ministre et Ministre de la Fonction publique.

Sans un mandat d’amener ni un quelconque document judiciaire justifiant l’arrestation de Jean Willy, les gardes du corps du Gouverneur sortant de la Mongala, ont enlevé l’infortuné et l’ont embarqué manu militari dans une jeep, d’abord pour l’amener vers un lieu inconnu, puis plus tard pour aller le séquestrer au cachot de poste de police dit GMI (groupe mobile d’investigation) situé à l’entrée du camp mobil de Bumba.

Ce qui parait étrange dans les agissements de l’autorité provinciale de la Mongala est que, le lundi dernier, au cours d’une matinée politique animée par ce dernier devant les fonctionnaires de l’Etat et la foule des curieux amassés devant le bâtiment administratif du territoire de Bumba, il avait demandé pardon à tous les Mongalaises et Mongalais, lesquels s’étaient sentis blessés suite aux erreurs commises par lui, à l’exercice de ses fonctions comme Gouverneur de province de la Mongala.

 Pas plus tard que 48 heures, le même gouverneur retombe une fois de plus aux mêmes erreurs, cette fois-ci à celle qu’on appelle « arrestation arbitraire » sur ses propres paisibles populations. Etant lui-même homme d’Etat, et par surcroit avocat chevronné, pourquoi n’a-t-il pas usé la voie légale, c’est-à-dire traduire Jean Willy Engonga au niveau du Tribunal de paix pour qu’il soit jugé avec lui, s’il s’était vraiment senti lésé par les propos de Jean Willy Engonga ?

Ces histoires d’arrestations arbitraires, d’enlèvements et séquestrations des paisibles citoyens, sont des antivaleurs à bannir, des vestiges tant décriés des régimes dictatoriaux de la deuxième République, et même pendant les règnes des Kabila senior et junior, qui sont par conséquent surannés dans un pays qui se réclame démocratique…

                                                 Antonio Lisuma

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