Le jeune Ministre de justice et Garde des sceaux Constant Mutamba, on le tiendrait au mot…

 

Le jeune Ministre de justice Constant Mutamba, 

on le tiendrait au mot…

Monsieur Constant Mutamba Tungunga, nommé Ministre de Justice et Garde sceaux, issu de l'opposition, il promet d'administrer une thérapie de choc, arrêter les détourneurs de deniers publics...

Peu après la nomination de Monsieur Constant Mutamba Tungunga au poste de Ministre de Justice et Garde des sceaux au gouvernement de Madame Première Ministre Suminwa Tuluka par le Son Excellence Monsieur Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, il déclare dans un message posté via son compte Twitter ce jeudi 30 mai 2024 : « Je remercie Dieu pour la grâce et Son Excellence Monsieur le Président de la République pour l’honneur et la confiance. Dorénavant Ministre de la Justice et Garde des sceaux, je m’emploierai sous son leadership à administrer une thérapie de choc, par des réformes judiciaires courageuses et audacieuses, à ce secteur. Des actions judiciaires fortes seront initiées contre les auteurs de l’agression rwandaise et les détourneurs des deniers publics. Seule la justice élève une nation. »

Ce jeune Ministre âgé de seulement 36 ans, issu des rangs de l’opposition, vient de faire une déclaration, si on le croit bien, fera que son action ministérielle, « une thérapie de choc » élève toute la nation congolaise : des actions judiciaires fortes contre les rebelles à l’est du pays, les détourneurs des deniers publics, c’est-à-dire « des voleurs habillés en cravates ».

Si le jeune ministre parvient vraiment à respecter ce qu’il vient de promettre aux congolais, laquelle promesse nous la considérons de parole d’honneur, il serait alors le sauveur tant attendu pour tout un peuple, puisque c’est là que réside le nœud du mal congolais : le détournement de deniers publics, la prédation des biens de l’Etat par une classe bourgeoise minoritaire au détriment de toute la population.

Car, comment imaginer des individus sans scrupules, parfois au sommet même de l’Etat, n’ayant aucun esprit altruiste parviennent à détourner des millions de dollars pendant que de pauvres enseignants, des pauvres fonctionnaires de l’Etat, ou des soldats croupissent dans la misère la plus sombre de l’histoire de l’humanité… Un enseignant, par exemple, de primaire et de secondaire à l’intérieur du pays (car il y a encore discrimination salariale) moisit dans un salaire de 89 dollars le mois… pendant que le député national reçoit les émoluments allant jusqu’à 33 mille dollars le mois, c’est quel pays des scandales comme ça au monde ? Et par-dessus tout, le Président de la République fait semblant d’ignorer toute cette inégalité sociale…

Tout notre espoir résiderait peut-être sur ce jeune ministre de justice, le seul dans cette pléthore des ministres récemment notifiés par le Président de la République.

Notons pour terminer que Constant Mutamba Tungunga est la récompense d’un combat politique entamé trop tôt et qui suscite l’admiration de toute la jeunesse congolaise.

Les milliers de jeunes congolais sont appâtés par son leadership et par sa compétence. Depuis son enfance, il avait son penchant sur la politique pour défendre les faibles et contribuer à l’émergence du pays.

Doté d’une intelligence rare et d’un franc parler inégalable, il est à la base un fervent défenseur des droits de l’Homme et de l’État de droit.

Formé à la prestigieuse Université protestante au Congo(UPC) et à l’Université de Liège (Belgique), il est avocat au barreau de Kinshasa-Gombe.

En 2013, Mutamba est repéré par Jean-Bamanisa Saïdi, alors gouverneur de l’ex-Province Orientale, qui fait de lui son assistant. Une année plus tard, il met en place le mouvement citoyen dénommé Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC).

De l’activisme citoyen en politique, le jeune Contant Mutamba est désigné rapporteur du présidium du Rassemblement des forces sociales et politiques (Rassop) en 2016. Au début de l’année suivante, il fera partie de la délégation de ce regroupement de l’opposition reçue par le président Joseph Kabila.

En 2018, il passe un autre palier, en transformant son mouvement citoyen en partie politique. La même année, il devient membre de la Task force stratégique de la présidence de la République et signe la charte de création du Front commun pour le Congo (FCC) dont il sera membre du bureau politique.

En novembre 2019, il est nommé mandataire en mines et carrières. Quelques mois auparavant, Constant Mutamba devient assistant du coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya et rapporteur du bureau politique de la famille politique de Joseph Kabila qu’il quittera quelque temps après.

Il venait d’échouer, il y a une semaine, au poste de rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale, un poste qui revenait à l’opposition. Constant Mutamba est un avocat de formation, député national et président national du regroupement Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO) qui lui avait permis de se présenter aux dernières élections organisées le 20 décembre 2023, et d’en sortir député national de la circonscription électorale de Kabinda.

Mutamba sera jugé à l’issue de ses fonctions comme cela est le cas aujourd’hui pour Rose Mutombo Kiese sa prédécesseure. On le tiendrait à son mot…

                                                         Antonio Lisuma