LE TERRITOIRE DE BUMBA PEUT-IL REDORER SON BLASON
ECONOMIQUE D’ANTAN ?
A
l’époque, la production agricole moyenne journalière était de
1000 à 1500 sacs de paddy fournis auprès de chacune des sociétés étrangères
grecques ou portugaises implantées à Bumba à l’instar de NOGUERA, CABRAL&IRMAO,
SILVADES devenue GRIZA ainsi que SOCAM un
peu plus tard.
ONATRA. Il ne reste que des ferrailles |
La délimitation des zones d’exploitation contribuait largement aux travaux d’entretien routier. Une
cinquantaine de camions reliaient tous les secteurs de LOEKA, YANDONGI, MONZAMBOLI,
ITIMBIRI, MOLUA et BANDA YOWA que
comprend le territoire de Bumba. Un programme régulier de grands bateaux
tels qu’ITB/COLONEL KOKOLO, COLONEL EBEYA, COLONEL TSHATSHI ou MAJOR MODIMBI,
favorisait un trafic fluvial sans pareil.
L’essor économique fut manifeste.
Les routes impraticables |
Hélas ! Il y a environ 40 ans, ces
sociétés d’exploitations agricoles
étrangères avaient cessé leurs activités économiques en raison de dépréciation
monétaire constante, des mesures de confiscations spéciales de l’Etat et des
conflits armés avec leurs corollaires. Dès lors, Le trafic fluvial de grands
bateaux historiques cités ci-haut s’arrête. Parmi les vestiges, les grues et
les magasins en ruines indiquent les souvenirs du trafic fluvial du passé. Une
crise généralisée insoutenable affecte la population laborieuse de Bumba,
estimée aujourd’hui à plus de 400 mille habitants. Le
développement semble quasiment difficile. Le chômage, la pauvreté, la misère
ainsi que la famine sont graves. L’exode rural a provoqué un désintéressement aux activités agricoles par les villageois
qui envahissent les centres-villes en
quête de bonheur. Démotivés, ces derniers deviennent fainéants aux travaux de champs
à cause de manque de routes de dessertes agricoles.
Une des rizeries : de 1000 sacs de riz par jour à zero |
Le fleuve Congo, en tant que
principale artère du trafic de produits agricoles tels que riz, maïs, manioc,
café ou arachide, n’offre plus d’avantages économiques qu’il y a eu depuis
quelques années. Le commerce des produits manufacturés domine le marché local. Les
bateaux sillonnent le tronçon navigable
de Kinshasa-Kisangani en passant plusieurs jours ou mois pour faire une
cargaison nécessaire.
Les bateaux en chômage |
Malgré la tentative de relance
agricole par le projet PRAPE/FIDA, ce fut un fiasco grave. Seuls quelques braves
commerçants s’évertuent au trafic de produits agricoles au moyen des vélos ou des motos. Une cinquantaine
des rizeries locales fonctionnent avec moins de 40 sacs par jour. Et cette
situation nous afflige profondément.
Les hangars en pisée |
Au-delà de tout cela, nous pensons que la réhabilitation des routes de
dessertes agricoles constitue un mécanisme indispensable pour sortir le
territoire de Bumba de la crise économique provoquée en majeure partie par l’abandon des activités agricoles.
Au lieu en camion, tout arrive en vélo !!! Vive le développement. |
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