mercredi 13 mai 2015


L’éducation sacrifiée dans quelques établissements scolaires récemment créés à Bumba

 

Le territoire de Bumba, actuellement devenu ville de Bumba est une contrée congolaise située dans la nouvelle Province de Mongala qui, autrefois, faisait partie de l’ancienne Province de l’Equateur. Ce milieu regorge bon nombre d’écoliers, élèves et quelques universitaires.

Mais ce dernier temps, nous constatons que les établissements scolaires foisonnent dans tous les coins de la place,  poussent comme des champignons et parmi lesquels nombreux perdent le véritable objectif d’un centre éducatif. Fondées dans un but purement lucratif, ces institutions paraissent plus commerciales qu’éducatives. Leurs bâtiments confondus à une foire campagnarde, ne reflètent pas l’image d’un milieu scolaire, car ils sont dépourvus de tout ce qu’on peut trouver dans une salle de classe comme bancs, tableau noir bien aménagé, etc.

Les assises qu’on y trouve sont constituées de quelques morceaux de bois posés sur des pieds fourchus et chaises apportées par les apprenants eux-mêmes. La cour scolaire se transforme en une pétaudière, car le renvoi et toute autre forme de sanction pouvant mettre à la porte un élève sont prohibés de crainte que l’effectif ne soit pas réduit. La réduction de ce dernier entraîne le fondateur dans un considérable déficit.

Cependant, certains préfèrent avoir un corps professoral très réduit, c’est-à-dire avoir un nombre réduit d’enseignants. On y trouve plusieurs options confondues. Ce qui attire pas mal d’élèves parachutés surtout dans les classes terminales et précisément celles de sixième année des humanités dont l’effectif nage dans une centaine de candidats.

Dans ces établissements scolaires, il arrive que l’enseignement prenne un système universitaire : trois, quatre, cinq classes de différentes options avec les effectifs très élevés se retrouvent mixtionnées pour suivre les cours de français, d’histoire, de géographie, etc. Très entassés les uns auprès des autres, les apprenants ne savent pas bien assimiler les matières qui leur sont dispensées. Mais ils sont  contraints d’évoluer dans de telles conditions afin qu’ils atteignent l’objectif visé qui est l’obtention du diplôme d’Etat.

Voici la façade antérieure de l’un des bâtiments de ces établissements scolaires dont il est question :
l'un des bâtiments de ces établissements scolaires
 
 
Après l’obtention de diplôme, nous constatons que ces diplômés ne parviennent pas à défendre cette pièce officielle qu’ils ont longtemps cherchée, mais ils n’en demeurent que de simples détenteurs.

Toutefois, quelques questions se posent : quel sera l’avenir de notre territoire, de notre province en particulier et de notre pays en général si nos apprenants continuent à évoluer dans de telles conditions ? Seront-ils capables d’affronter les études supérieures ou universitaires étant donné qu’ils ne possèdent pas de connaissances antérieures nécessaires pouvant leur permettre d’y émerger ?

C’est ainsi que nous invitons les autorités de l’EPSP en général et ceux de notre territoire en particulier à prêter une attention très particulière à ce phénomène qui, petit à petit, finira à enfoncer notre territoire qui, plus tard, mettra en danger son avenir ainsi que sa jeunesse. Nous leur demandons également de nous trouver quelques pistes de solution qui pourront vite mettre fin à ce virus très destructeur de l’éducation dans notre ville, notre province en particulier et notre pays en général.

 

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