mardi 5 février 2019

Etat d’agitation pour cause de mort à Bumba


Etat d’agitation pour cause de mort à Bumba

La cité de Bumba a vécu un climat inhabituel le dimanche, 27 janvier 2019, suite au décès inopiné d’une femme mariée nommée Pélagie MOSALA, vendeuse d’huile de palme résidant à Ebonda.  

L’infortunée  Pélagie eut une altercation violente avec une certaine Kadiza, elle aussi, femme mariée mais, vendeuse de friperie qu’on appelle localement « tsarangaise ».

De cette vive altercation, une bagarre s’en est suivie au cours de laquelle Pélagie succombera quelques heures dans un centre de santé du quartier bloc SEDEC. Très désolée de ce désastre, Kadiza va se livrer à la justice.

Contre toute attente de ce décès, la famille de la victime fait une descente sur terrain avec une frange d’agitateurs pour vengeance.   Ils se  livrent au pillage des biens, à l’incendie de la maison et d’autres objets trouvés au domicile de la meurtrière.  

Malgré les appels d’apaisement de l’autorité tant locale que coutumière, un état d’agitation violente a fini par gagner le quartier Bloc SEDEC où les manifestants venus d’EBONDA voulaient à tout prix venger cette mort.
On emmène le cercueil

Après un arrangement difficilement trouvé avec la famille de la victime sous les bons offices de l’autorité coutumière autour des frais funéraires, ce sont les femmes qui manifestèrent en dernier lieu  leur indignation quant à  l’état du cercueil jugé très piteux. Elles l’ont flanqué au feu ardent qui flambait encore dans la parcelle alors  que tous s’apprêtaient à  conduire le corps à EBONDA pour l’enterrement.

Le mécontentement des mamans.
Très déterminés, les manifestants ont pris sous la menace d’une forte pluie, le corps de la pauvre maman Pélagie sur un lit pour le conduire à Ebonda, localité d’origine de la défunte située à douze kilomètres de Bumba. Ils passeront par l’Etat-major de la Police Nationale Congolaise où les agents  de l’ordre les ont dispersés par les tirs d’armes à feu. Ils ont bien tenu ferme en allant se procurer un autre cercueil en ville pour l’inhumation de la victime avant de regagner Ebonda.
Le point final du cercueil.

Pour tout dire, nous fustigeons la violence tant verbale que physique des uns et des autres, en déplorant cette mort si désastreuse et bien d’autres dommages matériels collatéraux.


Heureusement la police surveille
 
La paix collective est une vertu qui ne peut se garantir que par la culture de la non-violence, principe cher à Martin Luther. L’Etat a une part de responsabilité de veiller à la protection de la population ainsi que de leurs biens. Recourir aux moyens violents pour trouver des solutions aux différends, c’est se faire juge et partie.  
 
                                                                                      Maître   Iluku  Gabriel

   



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