mercredi 23 avril 2025

Du sable du fond du fleuve Congo pour les travaux de construction.

 

Du sable du fond du fleuve Congo pour les travaux de construction.

Du sable du fleuve Congo pour les divers travaux de construction 


Ayant pris momentanément congé des parties de la pêche du poisson dans le fleuve Congo, les habitants du quartier Lokele Mongala, situé à la périphérie orientale de la ville de Bumba au bord du fleuve Congo, se donnent de plus en plus aux travaux de l’extraction des sables et des graviers fluviatiles ou du rivage comme matériels de construction dans la ville de Bumba.

Extraction du sable du fleuve Congo à la plongée au large du quartier Lokele Mongala

Dans une ville tentaculaire comme la cité de Bumba où les travaux de construction des infrastructures immobilières deviennent monnaie courante, la demande des matières premières pour la construction augmente du jour au jour ; le besoin de la fourniture des matières telles que briques, ciments, sable, gravier, roches limoniteuses, caillasse, etc., se font sentir ; et la jeunesse désœuvrée en profitent pour se créer de la finance.

Du sable et gravier du fleuve Congo


Du sable à bord de la carrosserie du tricycle vaut 20.000 FC! 

Les jeunes gens du quartier Lokele Mongala, qui sont déjà habitués à la vie de la plongée dans le fleuve pendant la pêche trouvent donc de l’opportunité pour se refaire financièrement, en collectant du sable ou gravier du fond du fleuve, surtout que ce dernier temps, la pêche aux poissons ne rapporte presque rien du fait de la baisse des poissons dans les environs de Bumba.

A bord de grandes pirogues qu’ils immobilisent dans le large du fleuve aux environs du quartier Lokele Mongala grâce aux lourds ancres qu’ils plongent dans le fleuve, les jeunes gens de ce quartier font de la plongée dans la profondeur du fleuve Congo pour recueillir du sable et du gravier en se servant des casseroles ou marmites qu’ils fixent à la pirogue à l’aide des cordes.



Une fois que la pirogue est immobilisée, et sans casque ni scaphandre, tout en retenant son souffle, l’homme plonge dans l’eau jusqu’au fond du fleuve, muni de sa casserole qui est relié à la pirogue par une longue corde, il recueille ensuite du sable en remplissant sa casserole, laisse la charge au fond de l’eau, il remonte vite pour une bouffée rapide d’oxygène, il remonte dans la pirogue et se met enfin à tirer la casserole contenant du sable ou du gravier. L’opération se poursuit jusqu’au remplissage de la grande pirogue. !  


Du sable et gravier pour les divers travaux de construction à Bumba



Après ce remplissage des pirogues, ils viennent déposer la marchandise à l’endroit de la vente, au bord du fleuve aux environs du beach de la police, au croisement des avenues du Fleuve et Bumba (direction Lobo ou prison central). C’est là qu’ils vendent leurs produits aux constructeurs de divers bâtiments et édifices, à 5000 FC (soit 1,7 $) la charrette des pousse-pousseurs, ou encore 20.000 FC (soit 7 dollars) la taille nette de la carrosserie d’un tricycle.

                                                  Antonio Lisuma      

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