mercredi 8 décembre 2010

Evénement

La grande entrée du PRAPE
PRAPE, CINQ ANS D’EXISTENCE A BUMBA, SANS REALISATION NOTABLE.

                  Le Programme de Relance Agricole dans la province de l’Equateur, en sigle PRAPE avait reçu un financement important de vingt deux millions de dollars américains de la part de FIDA et de FBES pour la promotion du bien être social des populations suburbaines du Territoire de Bumba en province de l’Equateur.

                 Relancer l’agriculture, la pêche et l’élevage ; aménager les routes de desserte agricole, construire des centres de santé et des écoles, forer des  puits … tels sont les objectifs prioritaires que PRAPE s’était assignés d’atteindre dans son tout premier quinquennal. Objectifs malheureusement non atteints, constat fait par les premiers évaluateurs du projet qui sont les bénéficiaires. Très désolés de l’échec de ce projet malgré les financements colossaux y affectés, les bénéficiaires retirent par conséquent toute leur confiance placée en ses débuts au fameux projet.

                 Profitant de la visite d’une forte délégation d’évaluateurs venus de Kinshasa sous la bannière de Madame Monique MPUTU, la presse écrite de Bumba Notre Dame  a eu l’honneur de rencontrer la présidente de la délégation pour un entretien de curiosité que nous vous convions de suivre :

PEBND :(Presse écrite de Bumba Notre Dame)
     Bonjour Madame Monique. 
                Vous êtes venue de Kinshasa pour une mission  d’évaluation des activités de Prape à Bumba depuis sa création en 2006 jusqu’en 2010, donc 5 ans d’existence. Quels constats faites-vous ou mieux quel rapport donnerez-vous à la hiérarchie ?

Mme Monique : Il y a eu beaucoup de missions qui nous  avaient précédés pour besoin  d’évaluation dudit projet. Je pense à la mission d’appui, à celle d’évaluation à mi-parcourt effectuée en 2OO6. Aujourd’hui la nôtre. De toutes ces missions, je dirai sur le plan physique que rien n’est encore fait. Mais des démarches pour la réhabilitation des routes de desserte agricole ainsi tant bien d’autres projets sont à pied d’œuvre. Quant à la primeur de rapport, il appartient à la hiérarchie même d’en apprécier.

PEBND : A en croire les informations  à notre possession, il semble que PRAPE avait reçu de FIDA et de FBES un financement important de 25 millions de dollars américains. Si cela s’avère vrai, est-ce qu’il y a vraiment compatibilité entre les fonds alloués au projet par rapport aux réalités constatées sur terrain ?

Mme Mon. : (Stupéfaite) 25 millions ? Quel rêve ? Comment PRAPE a-t-il reçu ces fonds, s’exclame Madame Monique. PRAPE n’est pas trésorier et n’a par conséquent, aucun droit de percevoir de l’argent. Comme précision, le projet PRAPE avait reçu un financement des organismes cités 22 millions de dollars américains et non 25 comme vous l’aviez insinué. Et de ces 22 millions de dollars, PRAPE n’en a utilisé que 7 millions durant ces cinq années. Ayant constaté que PRAPE dispose encore de 15 millions dans son compte logés en Rome, les bailleurs de fonds ont jugé opportun d’accorder au projet une prolongation raisonnable afin de réaliser ses projets prioritaires(entretien des routes, construction des écoles, forage des puits et consort…)

PEBND : PRAPE a été incapable de tenir à ses engagements dans une échéance de cinq ans. Croyez-vous, Madame, qu’il le sera cette fois-ci, avec la prolongation d’une année lui  accordée ?

Mme Mon. : Je suis très optimiste que les choses vont bien marcher surtout que la nouvelle stratégie mise à jour est différente à celle qu’on appliquait autrefois pour la libération des fonds. Désormais, l’argent atteindra PRAPE en cas de nécessité sans passer par des personnes interposées ou par UNOPS. Cette gestion par l’entremise d’UNOPS est responsable de l’échec de bon nombre des projets de PRAPE. Donc avec la décentralisation administrative et financière même, beaucoup de problèmes seront résolus par PRAPE sur place sans le recours aux instances interposées. Pour ainsi faciliter les opérations, les fonds sont désormais répartis comme suit : une grande partie sera logée à Rome, le siège même de FIDA, une partie à Kin. Et une autre sur place à Bumba. Voilà comment on a  conçu résoudre le problème  Sitôt que de loger tous les fonds à l’étranger comme fut la stratégie d’autrefois qui, malheureusement n’avait pas donné des résultats probants.

PEBND :     Quel est vraiment l’avenir du PRAPE selon vos observations et quel est le message que vous adressez à la population de Bumba très désolée de l’échec de PRAPE ?

Mme Mon. : PRAPE à un avenir très promettant, je dirai très favorable. Quant à la population de Bumba, je lui demanderai de garder son calme, je lui demanderai de s’approprier  du projet, vraiment d’en faire sien, s’est résumée Madame Monique.                 
                           Seul l’avenir nous dira davantage.

                             Propos recueillis par : Rodrigue Modandi, professeur au Collège Notre Dame.

                                                                 Bumba ce 24/11/2010.





Maman Monique  MPUTU, Très enthousiaste, et optimiste sur l'avenir du Grand Prape

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