samedi 28 mai 2011

Evénement

Suite du discours de P. Carlos à l'occasion de la visite de Maman Olive, première Dame du Congo.      


   Après les années 1986, alors toujours Curé à Bumba, j’ai vu beaucoup d’enfants, des milliers sans une bonne éducation ; et on me dit : « Père, faites quelque chose pour ces enfants là, pour leur donner une bonne éducation, une instruction convenable pour eux ». C’est ainsi que j’ai demandé à Mgr Nganga que vous avez peut-être vu à Lisala pour commencer avec une école privée comme Mgr Malula, une école privée comme Mgr Moke. Moi je ne suis pas Monseigneur, mais il faudrait quand même commencer avec une école privée. Après quelques difficultés, Monseigneur Nganga m’a donné la permission en 1990 pour commencer. Nous avons donc commencé progressivement d’abord avec 4 classes de 1e année primaire qui ont progressé et après 6 ans, on a réussi une école primaire privée avec 24 classes au total en 1996, qui fonctionnent bien.
La joie dans nos deux écoles primaires

          Après, naturellement il faut continuer avec le C.O. On a réussi à construire progressivement le Collège avec 2 sections : scientifique maths physique et littéraire, et maintenant avec 400 élèves.
          Vous savez aussi maman que les résultats sont bons ; les élèves de 6e primaires réussissent brillamment, le dernier a toujours plus de 60 %. Cela veut dire que ces examens de contrôle ne sont pas bien parce que dans chaque école on devrait toujours avoir un, deux ou trois élèves qui ne réussissent pas, mais ici chez nous, à l’examen de sondage (TENAFEP), le dernier a toujours plus que 60 %. Alors qu’est-ce que cela vaut comme examen?
Nos dirigeants du Collège
Maître Iluku Gabriël, Mr. Richard Mogolo, Mr. Molia Emile, Mr. Lindimbe Camille, Préfet, Mr. Mambu Louison, et Mr. Maneno

          A l'école secondaire, depuis l’année 2002 tous les élèves ont réussi aux Examens d’Etat, 100% des réussites, on n’a jamais eu 50%. Et la moyenne de réussite est toujours de 70, 60 et 80 %.
          Cela veut dire, nous faisons tout notre possible pour que ces écoles soient bien. Il y a un jour une femme qui arrivait de Kinshasa. Elle donnait cours dans une école privée, elle dit : « Je vais travailler dans votre école, car j’entends trop de votre école ».  Elle entrait au C.O. parce que c’est au C.O. qu’elle donnait cours à kinshasa, elle a fait un examen ainsi que des interrogations à l’issue desquelles elle me disait : « Père votre C.O. est m i e u x que le nôtre », et son C.O. était l’école belge de Kinshasa.
          Donc, maman, si vous avez des enfants, vous pouvez toujours les inscrire ici dans notre école, ils seront meilleurs ! ( Maman Olive a souri)
Nos anges de la maternelle.

          Et là, je vais vraiment féliciter les enseignants et les professeurs qui y travaillent, ils s’y mettent, l’avant-midi et l’après-midi et nous savons que notre niveau et le niveau de l’Europe, c’est à peu près le même. Et les enfants des belges qui arrivent ici en visite entrent dans l’école et disent : « oui, c’est une bonne école », on leur pose parfois des questions qu’ils ne savent pas répondre. C’est vraiment une bonne école.
          Maman, je dois féliciter aussi mon personnel parce qu’en Europe, ces écoles ont peut-être 25 élèves par classe, tandis qu’ici chez nous nous avons 50 élèves dans chaque classe. Les enseignants d’ici travaillent vraiment le double de ceux d’Europe ; et pour le salaire, on ne va pas en parler…
          Maman, je ne vous demande rien. Ici, ils ont de l’argent ; nous demandons à l’école primaire 30.000 FC. Tout le monde qui aime son enfant paye ; à l’école secondaire, nous demandons 60.000 FC, ce n’est pas beaucoup. A l’école belge on demande 250.000 FC par trimestre, mais ici à Bumba on demande seulement 30.000 FC par année et 60.000 FC par année. Un homme qui aime son enfant aura cet argent pour payer ses frais scolaires.
          Maman, vous avez déjà beaucoup voyagé, vous avez beaucoup entendu et vu beaucoup d’histoires ; moi je vais vous dire ceci : vous arrivez ici à Bumba, une ville de 150.000 habitants, partout pas d’électricité, pas d’Internet… Et puis, dans le monde entier une ville qui a 150.000 habitants a certainement de l’électricité et l’Internet. Maman, vous savez tout ça.
Le Gouverneur de Mbandaka, Mamam Olive, P. Carlos et Mde Mabunda Jeannine

          Je vous demande seulement, excusez-moi, pour vous épargner trop, chercher de bons collaborateurs qui aiment le pays, comme vous vous aimez votre pays. Je voulais encore faire une comparaison, excusez-moi, avec le Christ. Le Christ, il est la vigne, il donne les raisins, et avec les raisins, le vin. Il veut que tout le monde soit content, soit heureux, content dans la vie, qu’ils disent ah… c’est bien de vivre ici au Congo. C’est ça la volonté du Christ.
41 ans curé de Bumba Notre Dame

          Et vous maman, vous vous appelez OLIVE, l’olive produit la meilleure huile du monde qui… (Acclamation). Une huile luisante, brillante. Cette huile fait des personnes solides, brillantes, des gens forts, makasi comme on dit en lingala. C’est vous Olive et je pense que vous voulez que tous les citoyens du Congo soient comme ça, qu’ils vivent comme ça makasi, ruisselant d’énergie. C’est ça que vous voulez. Mais vos collaborateurs, veulent-ils la même chose ? Maman Olive, il y a beaucoup de collaborateurs qui portent un panier très lourd, mais avec des grands trous dedans, l’argent ne va pas où vous voulez,Maman.  Maman, vous savez aussi, le Christ quand il a commencé, il avait beaucoup de disciples, tout le monde venait à lui, mais petit à petit, ils sont partis parce que le Christ voulait seulement que tout le monde travaille pour la population, pour que les gens soient heureux, et excusez-moi de vous dire, au jardin d’olivier, il restait tout seul, les disciples ne sont même pas entrés au jardin d’olivier, seulement les trois meilleurs, mais eux dormaient, ils en avaient marre aussi ; et le Christ demandait au Père : « Donnez-moi la force pour quand même je puisse continuer à travailler pour un monde meilleur». Et je pense que vous aussi de temps à autre, le soir, quand vous êtes toute seule, vous, avec votre mari, vous vous demandez comment est-ce qu’il faut travailler pour que notre pays soit bien, soit fort, soit makasi, avec qui travailler…, comment devons-nous faire… avec quels collaborateurs qui ont les mêmes désirs. Et je pense que vous êtes souvent dans la même situation que les Christ  au jardin d’olivier. 

Le départ.

                    Vive maman Olive, vive le Congo. Je vous remercie. (Acclamation).

                                                               Propos recueillis par Antonio Lisuma
                                                                               Tél. : +243 81 783 58 04
         
           
       

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