mardi 23 août 2016

La SNEL Bumba en état d’inactivité


La SNEL Bumba en état d’inactivité

          Contrairement à la REGIDESO qui essaie de redonner de l’espoir à la population de Bumba par les divers travaux de réfection de l’usine de traitement d’eau et du bâtiment administratif que la société effectue, la société nationale d’électricité, la SNEL, quant à elle,   n’est plus que l’ombre de lui-même. 
Le bâtiment abritant le siège de l'agence SNEL/Bumba

          Aucun travail de réhabilitation n’est en jour. Il suffit de jeter un coup d’œil au bâtiment abritant le bureau administratif ou le siège de l’entreprise génératrice de l’énergie électrique à Bumba, pour se rendre compte de son inactivité totale.
          Le bâtiment est dans un délabrement avancé. D’aucuns se demandent s’il existe du personnel de la SNEL à Bumba, ou s’il y a une représentation locale de cette entreprise paraétatique ? Sinon, pourquoi cette entreprise est abandonnée à son triste sort au point que même les mauvaises herbes envahissent l’intérieur du bureau à travers un mur écroulé ?
Les mauvaises herbes envahissent les bureau à travers un mur écroulé

          Est-ce que les autorités hiérarchiques provinciales ou même nationales de cette société savent ce qui se passe à Bumba concernant l’état de délabrement avancé du bâtiment de la SNEL Bumba et même du générateur ?
          Il y a quelques années, 5 ou 6 années passées, ce groupe générateur fonctionnait, et le courant électrique produit était consommé par les clients d’alentour, mais l’énergie électrique fournie, sans aucune installation de transformateur survolteur, était insuffisante pour couvrir le besoin d’une population bumbatracienne estimée à près de 100.000 âmes, sans compter les rizeries et les autres moyennes usines de la ville ! 
Le bâtiment de groupe générateur de la SNEL

          Trop vite, l’entreprise est tombée en faillite (puisque le courant était distribué à un grand nombre de gens au point d’abimer même le générateur) et l’énergie, n’étant pas de bonne qualité, ne pouvait pas vraiment générer des recettes. Tout était arrêté, le bureau fermé, et même le mur du bureau s’est mis à écrouler…
          Quel triste « chantier de la révolution de la modernité » clamée presque partout en RD Congo mais sans que ce leitmotiv soit aussi entonné ici en Equateur, pardon, ici à la Mongala et surtout à Bumba !
          Une délégation de la SNEL venue de Kinshasa vers les années 2010 avait effectué une certaine prospection sur la possibilité d’ériger un barrage hydroélectrique sur la rivière Molua, une petite rivière se jetant au fleuve Congo à l’ouest de la ville de Bumba. Cette initiative a fortement réjoui la population, mais depuis, l’initiative est tombée dans les oubliettes, tant la faisabilité d’une telle entreprise sur une rivière n’affichant aucune chute d’eau nécessite des grands capitaux.
La rivière Molua peu en amont du pond

          Dans l’entretemps, la population, délaissée, essaie tant bien que mal de se prendre en charge. Certaines avec leurs petits générateurs produisent du courant électrique qu’elles distribuent aux voisins, non sans certains risques de contact mortel avec le fil électrique pendant des pluies et des vents, moyennant paiement journalier d’un litre de gasoil, et d’autres se débrouillent avec des batteries, des panneaux solaires ainsi que des convertisseurs. Le soleil est quand même gratuit pour tout le monde …  
                                                                  Antonio Lisuma

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