Bumba : La décision du Président du CSAC suscite des inquiétudes et réactions
Christian Bosembe, Président du CSAC
Par l’entremise
de son Président Christian Bosembe, l’Autorité de régularisation des médias en
République Démocratique du Congo, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de
la communication ( CSAC en sigle) vient d’annoncer une mesure interdisant aux
journalistes et médias de commenter ou de diffuser les informations concernant
l’ancien Président Joseph Kabala et le PPRD, son parti politique.
« Il est désormais interdit aux
journalistes et médias de diffuser, commenter ou accorder la parole aux
responsables du PPRD. Les propos et activités de Joseph Kabila sont également
interdits », a déclaré le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel
et de la communication sur la radio Top Congo FM.
Aussitôt
prononcée, cette mesure n’a pas tardé à susciter des interrogations sur le
respect de la liberté de presse en République Démocratique du Congo, auprès des
observateurs et défenseurs des droits de l’homme. Pour ces derniers, cette
décision prise par Christian Bosembe constitue une atteinte à la liberté d’informer.
Comme dans d’autres
contrées de ce vaste pays de l’Afrique centrale, la décision du CSAC a
également jeté le pavé dans la marre dans le territoire de Bumba qui se
localise dans la province de la Mongala. Réagissant sur les radios locales, les
analystes de la cité de Bumba ont condamné cette mesure. A en croire certains d’entre
eux, le CSAC entrave la démocratie avec sa décision, car sans la liberté d’expression
et la liberté de presse, on ne peut pas parler de la démocratie dans un pays.
Par ailleurs, qualifiant cette mesure de mauvaise, ils appellent le Président de la République à s’impliquer en tant que garant de la nation et en sa qualité de démocrate afin que ladite mesure ne soit pas mise en application, car constituant une atteinte grave à la liberté de presse, elle rendrait très faibles les médias.
« L’ancien Président Joseph Kabila se trouvant dans la
zone occupée par l’alliance AFC-M23, les Congolais ont besoin des informations
le concernant pour être au courant de ce qu’il mijote avec les rebelles. Ils en
ont grandement besoin pour contrer leur plan machiavélique », fait savoir
un analyste de la cité de Bumba condamnant la décision du Président du CSAC.
Bienvenu Balomao
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire