samedi 13 août 2016



Baisse du prix de riz à Bumba
          Le territoire de Bumba connait actuellement une baisse de prix de riz dans les différentes rizeries de la ville. Un sac de riz de 67 Kilos qui revenait à 35.000 FC au mois de mai dernier, peu avant la récolte, se vend actuellement au mois d’aout, en ce début de la période de récolte, à 21.000 FC, soit l’équivalent de 21 dollars américains. Une mesure de riz dit « gugoz », le gobelet que  les mamans vendeuses utilisent au marché central de Bumba, descend actuellement à 250 FC. Et la récolte n’est encore qu’à ses débuts. 

Le transport de riz s'effectue surtout par velo   


          Cette baisse est due, non seulement à une surproduction de cette céréale suite à une bonne politique agricole des cultivateurs mais surtout parce que son principal acheteur, la Société commerciale agro-alimentaire de la Mongala (SOCAM, en sigle) n’a pas acheté ou n’a pas encore envisagé l’achat de riz pour la récolte de cette année ; ensuite SOCAM emmagasine encore les stocks de la récolte de l’année précédente (2015) dans ses dépôts.

 
Séchage de riz devant la rizerie
          Cette grande Compagnie de deux sujets grecs (Olimpius et Georges) ne reçoit plus régulièrement la commande de la grande société BRALIMA de la bière de Kinshasa et de Kisangani. Ensuite, SOCAM ne s’intéresse pas vraiment à ouvrir de façon permanente des magasins de vente de riz à Kinshasa et se cantonne à n’attendre que les commandes de BRALIMA ou autres. 
Une des rizerie en pleine cité de Bumba
          Quoique la conséquence de cette situation soit bénéfique pour la population de Bumba car elle se réjouit à acheter moins cher au marché, mais en tout cas la situation est malheureuse pour les pauvres paysans riziculteurs aux villages qui ne savent plus comment écouler leurs marchandises, vu les efforts traditionnels qu’ils ont déployés tout au long de l’année avec une agriculture traditionnelle non mécanisée pour aboutir à ce genre de prix au marché de Bumba. 

 
Une des rizières de Bumba
Dans une rizerie de Bumba
          Les pauvres riziculteurs ne sauront pas faire scolariser leurs enfants comme les années antérieurs et risquent même de se décourager à travailler de nouveau pour les années à venir ; ce qui amènera peut être la production annuelle de riz à baisser si l’état congolais ou même les autorités locales n’envisagent pas une bonne politique d’évacuation,  d'écoulement et de consommation des produits agricoles récoltés au pays.
                                                                        Antonio Lisuma  

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