Bumba :
Une denrée alimentaire périodique à la portée des Bumbalais
Quand
approche le mois de mai de chaque année, tout Bumba s’attend à la consommation
d’une denrée périodique appelé termite. C’est ce qui se constate actuellement
sur la place du marché bumbalais où le pavillon destiné à la vente des vivres
accueille au quotidien ce type de marchandise périodique au nombre élevé des
consommateurs. Il suffit d’effectuer un petit tour dans ce lieu public pendant
la journée pour se rendre compte de cette réalité selon laquelle cette
alimentation plaît à bon nombre de Bumbalais qui s’en procurent régulièrement.
La manne du ciel |
Cependant
le mets constitué des fourmis blanches est consommé sous diverses formes. Pour
les uns, la consommation à l’état brut, c'est-à-dire lorsqu’elles ne sont pas
encore séchées, reste la plus préférée. Sur ce, elles sont broyées dans un
mortier avant d’être emballées dans un paquet couvert des feuilles appelées
communément « Ngongo » afin d’être enfermées dans un bouillon au
sortir duquel sera formé le savoureux « Ebombo », terme désignant le
repas ainsi produit. Si ce dernier est produit à partir de l’état brut, cela
n’exclut pas la possibilité d’une autre consommation audit état. Cette fois-ci,
elles sont grillées sur un feu à faible température en subissant un léger jet
d’eau un peu salée. Tandis que pour les autres, la consommation à l’état séché
est à admirer. Pour ce faire, elles sont également pilées pour constituer une
autre forme de mets connu sous le nom de « Motsede », vocable local
signifiant « repas obtenu à partir des termites séchés puis
pilés ».
De quoi
s’accompagnent toutes ces formes de mets susmentionnés ?
Les malemba préférées |
Dans
la culture budja, le manioc bouilli, puis râpé et dilué ensuite, reste
l’aliment de base ou du moins aliment par excellence, car tout vrai budja ne
sait terminer la journée sans en avaler quelques bouchées. Ce qui pousse à
certifier que le manioc râpé appelé « Malemba » dans le territoire
bumbalais et « Masele » dans la partie orientale de la République
Démocratique du Congo reste l’aliment accompagnateur principal de cette contrée
mongalaise surtout pour la tribu budja. Mais ce dernier ne demeure pas l’unique
aliment pouvant se consommer avec les différentes pâtes issues des termites
étant donné que ladite contrée constitue une véritable région agricole.
Une vendeuse de chikwanges |
Si la
tribu budja opte pour le « Malemba » ; quant aux autres comme
les deux agglomérations situées à proximité de Bumba dont Lokele Molua et
Mongala par exemple, les aliments tels que chikwange et banane sont les
meilleurs pour accompagner ces repas obtenus après le broyage des fourmis
blanches. Parfois aussi, on recourt au riz et à la farine de manioc, mais
rarement.
Un petit
constat se dégage apparemment
Les bonnes bananes |
En
dépit du nombre élevé des consommateurs et de l’obtention à bon marché de cette
denrée périodique, un petit constat se dégage en apparence: celui d’une
consommation réduite. Dans les années antérieures, très nombreux étaient ceux
qui goûtaient à la régalade ce mets aussi délicieux. Cela se justifiait par son
fumet qui se répandait d’une parcelle à une autre lors de cette période
débutant au mois de mars. Mais cette année, ce nombre semble réduit ; car nombreux
sont également ceux qui s’en désintéressent d’après leur attitude au point même
d’ignorer la période dont il s’agit. Peut-être que les vieux qui l’ont
longtemps dégusté n’arrivent pas à mieux le faire savourer aux jeunes y
présentant cette attitude de désintéressement. Les recherches étant en cours,
la vraie raison nous sera révélée dans les prochains jours à partir des données
qui y sortiront.
Les termites séchées et les tomates |
Bienvenu
Balomao
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