De leur côté, très mécontentes, les femmes vendeuses de manioc frit disent que cette situation amoindrit le gain qu’elles obtenaient de leur tâche quotidienne dont l’utilité paraît incontestable aux yeux d’autant de géniteurs de la basse classe sociale en cette période où les enfants, dès le matin, paraissent omniprésents dans plusieurs foyers du milieu. « Depuis que l’huile de palme connaît une hausse de prix, mes bénéfices ne sont plus à la hauteur de ceux que je réalisais d’habitude », s’indigne l’une des vendeuses de manioc frit d’une ruelle de Bumba.
Si d’un côté les vendeuses de manioc frit étalent leur indignation, de l’autre côté se plaignent certaines ménagères lors de la cuisson de feuille de manioc appelée « pondu », en lingala, l’une de quatre langues nationales du pays. D’après ces dernières, le coût de la cuisson du pondu connaît également une augmentation par rapport aux menus précédents. « Au lieu de 600 francs congolais, il me faut maintenant 1.200 francs congolais pour deux bouteilles afin que mon pondu soit savoureux », ajoute une ménagère d’un quartier de Bumba.
Les vendeuses d'huile de palme au marché de Bumba |
A en croire quelques vendeuses d’huile de palme de marché de Bumba qui se sont confiées à bumbanotredame.blogspot.com, cette persistante hausse se justifie par l’arrivée à Bumba de peu d’importateurs d’huile dont nombreux sont retenus aux villages pour profiter de la saison des travaux champêtres qui est déjà présente. « Nous espérons que le prix d’huile de palme baissera dès que ces travaux champêtres seront à leur terme », dit Charlotte, une vendeuse de ce produit dont le prix connaît la flambée au marché bumbalais.
Bienvenu Balomao
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