jeudi 28 avril 2022

A quand la réfection du port fluvial de Bumba ?

A quand la réfection du port fluvial de Bumba ?

62 ans après l’indépendance, le port fluvial de Bumba n’est plus que l’ombre de lui-même. Aucun service portuaire n’est en vue, à part les entrepôts dont certains sont abîmés. Tous les bateaux qui arrivent à Bumba en provenance de Kinshasa ou de Kisangani accostent dans les beachs privés sur l’avenue du fleuve en amont du port.

Le port fluvial de Bumba

Les deux longues grues datant de l’époque coloniale, devenues actuellement défectueuses et inopérationnelles, se présentent comme les seuls vestiges de ce qui était une des plus importantes installations portuaires du Congo après celles de Kinshasa, à l’époque où elles appartenaient encore à l’ex-ONATRA, l’Office nationale des transports, devenu aujourd’hui SCTP (Société commerciale de transport et des ports).

Aucune autre machine ou engin de levage et de manutention tant pour des lourdes charges que des petites ne sont en vue au port.

Ce port fluvial de Bumba n’appartenait plus à l’ONATRA depuis le début des années 1990, il fut cédé par ordonnance présidentielle du Feu Président Mobutu à la Société des Chemins de fer Uélé-Fleuve (S.C.F.U.F en sigle).

Les grus s'abiment même à la base.

Et comme cette société ferroviaire, qui jadis désenclavait toute la partie Nord du pays en reliant la ville d’Isiro dans la province de Haut-Uélé à celle de Bumba dans la province de la Mongala en s’ouvrant par son terminus du port sur le fleuve Congo, est complètement détruite (Mboka esili ekufi nayango), c’est ce qui explique l’état de destruction du port de Bumba, car, qui alors devrait s’en occuper ?

Les questions que d’aucuns se posent sont les suivantes : A quand la réfection du port fluvial de Bumba, le terminus des Chemins de fer Uélé-Fleuve? Qui devrait prendre l’initiative de sa réhabilitation ? Comme le port était cédé à SCEFUF par l’ordonnance présidentielle, qui devrait logiquement le rétrocéder à l’actuelle SCTP ?, n’est-ce pas la présidence de la République ? Et si l’on n’avait aucun souci de le rétrocéder, pourquoi tarder à le réhabiliter ? Si le président de la République, qui du reste n’est pas un magicien, n’avait aucune réalité de l’état défectueux dudit port fluvial CEFUF à Bumba, qui devrait la lui signifier, n’est-ce pas les députés nationaux et les gouvernements provinciaux de Haut-Uélé, Bas-Uélé et de la Mongala ?

L'un des entrepôts du port SCFUF

Est-ce que l’argent manque dans ce pays pour réhabiliter ce port stratégique de Bumba à portée nationale ?

En suivant à travers les médias comment l’argent de l’Etat est souvent utilisé, il y a bien raison de tiquer : par exemple, nous avons suivi que le Président de la République avait décaissé 58 millions de dollars pour s’acheter des véhicules…, si l’on en soutirait ne serait-ce que 5 millions pour la réfection dudit port, cela ne marcherait-il pas ? Que dire de 300 millions récoltés de l’opération « RAM des téléphones », ne peut-on pas en soutirer quelque chose pour le précieux port de Bumba ? Alors les 400 millions ou 600 millions des « 100 jours »…

Le manque de volonté politique dans ce domaine nous pousse à conclure qu’on n’aime pas ce pays, nous n’aimons pas notre pays. Nous disons bien nous tous, en commençant par la population de Bumba, ensuite les dirigeants de trois provinces précitées (les gouvernements provinciaux concernés) enfin les députés nationaux…, pour faire bruit auprès des décideurs qui sont le gouvernement national et les Ministres, avec en tête le Président de la République, et le premier Ministre…

Attendons l’arrivée prochaine du Président de la République à Bumba. Peut-être que sa présence sur le sol bumbatracien apportera des solutions tant attendues par la population.

                                                                  Antonio Lisuma

  

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