jeudi 7 avril 2022

Quand des élèves de Bumba coupent les herbes pour préparer l’arrivée du Président de la République…

Quand des élèves de certaines écoles coupent les herbes

pour préparer l’arrivée du Président de la République…

 

Les chefs de certains établissements scolaires de Bumba ont reçu des ordres émanant des autorités politico administratives pour que leurs élèves viennent couper les herbes à l’aéroport de Bumba en prévision de l’arrivée prochaine du Président de la République démocratique du Congo.

Les élèves de certaines écoles de Bumba coupent les herbes
sur l'avenue Mbandaka à l'aéroport de Bumba

La plupart d’écoles n’ont donc pas fonctionné ce mardi 5 avril 2022 et les élèves étaient partis à l’aéroport pour couper les herbes, les uns vers la piste où atterrissent les avions, d’autres au bord de l’avenue Mbandaka, par où passeront le Président de la République et sa délégation.

La question que d’aucuns se posent est pourquoi cette hypocrisie de la part des autorités politico administratives de Bumba lorsqu’elles entendent l’arrivée imminente du Président de la République, et elles se mettent aussitôt à utiliser les enfants pour enrager l’aéroport et l’avenue Mbandaka par où passera le président de la République pour faire croire qu’il y a de la propreté à Bumba, alors qu’il s’agit en réalité d’un semblant de propreté, puisque ce que les enfants font n’est en réalité que superficiel, un travail bâclé et sans soin.

En réalité, l’administration du territoire de Bumba sous les règnes de l’AT Miché Manza n’a aucune politique de réfection ou d’enragement des routes et avenues, alors des taxes se prélèvent dans tous les niveaux d’activités socio commerciales. Des services de perceptions des taxes tant provinciales que locales fonctionnent régulièrement, et tout l’argent perçu n’est pas canalisé en entièreté au trésor public, la grande partie termine sa course dans les poches des percepteurs et des autorités locales.

En conséquence, les routes ne sont guère entretenues, des trous et des immondices presque partout. Et pardessus tout, ce sont les pauvres élèves qui doivent venir couper les herbes dans les fougères et les prairies où abondent parfois des serpents verts ou noirâtres…          

                                                                                                               Antonio Lisuma

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